Jour 2 : déjeuner à Litochoron et visite de la forteresse de Platamonas

Après une nuit plutôt reposante, malgré la chaleur (l’air conditionné est disponible dans la chambre, mais assez bruyant donc on préfère ne pas l’utiliser) et une literie de qualité moyenne, nous voilà prêt pour notre première « vraie » journée en Grèce.

Premier réflexe en ce début de journée : chercher une boulangerie pour ne pas rester sur le semi-échec de la veille. Direction donc le fournil le plus proche, repéré la veille. Pas de chance, celui-ci ne propose que des pâtisseries salées (feta, épinards, feuilletés au jambon, etc.) et des chocolats. Ce sera d’ailleurs souvent le cas dans les différentes villes dans lesquelles nous séjournerons. Tant pis, on se contentera des fruits achetés la veille.

Sur la route du retour, nous prenons le temps d’observer le paysage. Nous nous arrêtons notamment devant un fruitier qui nous est peu familier. Il s’agit en fait d’un grenadier, un arbre qui apprécie les régions ensoleillées.

Au retour, nous flânons un peu dans la ville. C’est jour de marché, il y a de l’animation. Mais, curieusement, dans les allées, on trouve peu de produits typiques et peu de stands alimentaires. De toute manière, l’heure tourne, il est donc temps de filer vers Litochoron, où nous avons prévu de déjeuner.

Litochoron : un village sympathique au pied du Mont Olympe

Litochoron est un village de taille moyenne, à flanc de montagne. C’est l’endroit idéal pour séjourner si vous prévoyez de faire de la randonnée autour du Mont Olympe. Vous y trouverez quelques hôtels et de bonnes adresses pour vous restaurer.

Quand nous arrivons sur place, nous sommes éblouis par la vue sur le Mont Olympe, la plus haute chaine de montagne grecque qui culmine à 2917 mètres.

Nous faisons une courte halte à l’église orthodoxe, juste à côté de la place. Elle est assez petite mais les vitraux sont remarquables, je vous conseille de la visiter. Nous déambulons ensuite dans les rues sinueuses, étroites et pentues pour prendre un peu le pouls de la ville. Des petites épiceries nichées entre deux maisons, un camion qui décharge sa cargaison de porc, des enfants qui s’inventent des histoires de gendarmes et de voleurs, des odeurs de cuisine et des bruits de couverts, nous profitons du moment présent, tout simplement. Nous finissons notre ballade sur un banc à l’ombre, sur la place principale.

À l’heure du déjeuner, nous suivons la recommandation du Lonely Planet. Direction Meze Meze, une taverne située plus bas dans la ville. Je choisis pour ma part les sardines grillées et farcies aux poivrons (un délice !), tandis que ma compagne opte pour un copieux plat de pâtes à la bolognaise.

La forteresse de Platamonas, un lieu chargé d’histoire

L’après-midi, direction la forteresse de Platamonas. J’ai lu quelques articles de blog qui recommandaient la visite, alors allons-y ! Après 20 bonnes minutes de route, nous y sommes. Nous laissons la voiture sur un grand parking en contrebas, puis nous entamons la montée vers ce château « franc ». En réalité, le nom est trompeur, car les Croisés ne l’ont occupé que quelques années, suite à la 3ème croisade de 1204.

Pour monter vers le château, deux choix s’offrent à nous : un escalier (direct) ou un sentier plus accidenté qui serpente le long de l’éperon rocheux. Nous choisissons la 2ème option et en profitons pour admirer le paysage. La vue sur la baie (mer Egée) d’un côté et sur le mont Olympe de l’autre est magnifique.

Nous franchissons l’entrée principale, coincée entre deux tours. Pour visiter le site, nous déboursons chacun 2 €. Un tarif raisonnable ! Sur place, les vestiges permettent de reconstituer les différentes phases d’occupation :

• hellénistique : à l’époque antique, la ville s’appelait Héracléion
• byzantine : avec la diffusion du christianisme, à partir du 4ème siècle, la cité abandonne son nom païen et devient Platamonas. Au Moyen Âge, elle est décrite comme une cité florissante dominant un port
• franche : elle est envahie par les Francs lors de la troisième croisade (1204), puis reprise quelques années plus tard par les Byzantins
• turque : la cité tombe sous dominance turque à la fin du 15ème siècle.

En longeant les remparts, nous passons devant d’anciennes églises byzantines, dont certaines sont ornées de fresques. Des citernes à eau, des canons, des ruines de maison et surtout le donjon de forme octogonale, construit par l’empereur byzantin Andronikos (1334/1335), qui est lui même entouré de fortifications. Dommage, on ne peut pas y accéder.

La visite se termine par une petite exposition : vases, tasses et autres débris exhumés lors des fouilles archéologiques sur le site. Comptez au moins une heure pour faire le tour. Prévoyez la visite tôt dans la journée car le château ferme ses portes à 15h.

Avant de reprendre la voiture direction Kalambaka, nous décidons de passer un peu de temps sur la plage de sable fin de Platamonas. Mer bleu, ciel bleu, petites paillotes de plage, nous nous accordons une pause autour d’un smoothie. Le lieu est agréable, même si la musique est un peu forte.

Il est temps de repartir, car nous aimerions arriver à Kalambaka avant que la nuit ne tombe. Deux heures de route plus tard, nous apercevons au loin les rochers d’un des sites les plus touristiques de la Grèce continentale : les Météores. Si vous avez prévu d’ajouter ce site au programme de votre road trip, je ne peux que vous recommander de séjourner à Kalambaka. Il y a pas mal de logements à petits prix et, surtout, vous êtes au plus près des monastères.

Nous déchargeons à la hâte nos valises car notre hôte nous recommande un spot pour admirer le coucher du soleil. Nous reprenons donc la route. Celle-ci serpente plusieurs minutes jusqu’à un certain endroit, où, en bordure de falaise, des dizaines de touristes se sont rassemblés pour profiter comme nous de la beauté du lieu. Malheureusement, il est un peu trop tard, le soleil est déjà couché quand nous arrivons. Pas grave, nous reviendrons le lendemain !

Pour finir la journée, nous dinons dans une petite taverne dans le centre de Kalambaka : Taverna Dionysos. Les plat sont copieux et les prix sont très attractifs, moins de 10 € l’addition, avec le dessert offert par la maison (un baba) ! C’est ma première salade grecque du séjour et je me régale. Si vous séjournez à Kalambaka et que vous cherchez un petit resto sympa, je vous le conseille.

En rentrant dans notre logement Airbnb, nous goûtons le digestif (ouzo) que notre hôte a gentiment laissé à notre convenance. Outch, c’est fort ! De quoi nous remonter pour entamer la journée de marche qui nous attend le lendemain…

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