Jour 4 : dernière visite des Météores, en route pour Volos
Pour notre dernière matinée à Kalambaka, nous voulons arpenter une dernière fois les monopatia, ces sentiers escarpés qu’empruntaient autrefois les moines pour se rendre aux Météores, avant de prendre la route pour Volos.
Le monastère de la Sainte Trinité… à pied !
Après une bonne nuit de sommeil, bien reposés, nous nous attaquons donc au deuxième chemin de randonnée, qui démarre de la vieille ville de Kalambaka et serpente jusqu’au monastère Agia Triada. Si vous êtes en voiture, le plus simple est de monter jusqu’à l’église byzantine de l’Assomption de Marie (church of Virgin Mary), puis de stationner à cet endroit. Vous verrez, il y a des balises qui vous permettent de vous orienter aisément afin de rejoindre le sentier menant aux Météores.
Après quelques minutes, nous arrivons au niveau d’une petite place, avec une table en pierre au milieu. Nous bifurquons à droite, longeons une oliveraie, et hop, nous voilà sur le sentier proprement dit. La ballade est très agréable, dans un sous-bois. Ça grimpe franchement, mais ça ne nous refroidit pas ! Il est assez tôt et nous croisons déjà quelques touristes qui font le chemin inverse. Les odeurs de pin, le soleil au beau fixe et la vue à couper le souffle, il n’en faut en tout cas pas plus pour nous donner le sourire.
Après environ 35 minutes de marche et quelques pauses pour s’hydrater, nous arrivons au sommet. Nous avons déjà bien transpiré, mais une volée de marches (140 pour être précis) nous attend encore. Cette fois, nous y sommes. Nous entrons donc dans ce monastère qui date de la fin du 15ème siècle. Il était autrefois le gardien de précieux manuscrits mais ceux-ci ont été dérobés par l’Allemagne nazie lors de la 2ème Guerre Mondiale.
Ce qu’il a de remarquable, ce sont surtout ses petits jardins, très bien entretenus. De là, on peut apercevoir les 5 autres monastères, avec tout au fond, le Grand Météore. En avançant un peu plus loin, nous arrivons sur un promontoir rocheux, comme un balcon, d’où s’offre à nous une vue splendide sur la vallée de Kalambaka. À l’intérieur du monastère, de jolies fresques attireront également votre attention.
Nous profitons encore quelques minutes du silence, de la quiétude et de la spiritualité qui imprègne les murs, avant de redescendre vers Kalambaka. Encore une fois, je comprends pourquoi les moines ont choisi ces lieux isolés, qui dégagent un petit quelque chose indescriptible. Quelque chose se spirituel, certainement.
Nous avalons un sandwich sur le pouce et disons au revoir à Kalambaka. Nous programmons le GPS, direction Volos.
Direction Volos et le Mont Pélion
Après 2 bonnes heures de route, nous arrivons à Volos. Après notre séjour dans la tranquille ville de Kalambaka, le changement de décor est radical. Volos est une « grosse » ville portuaire, avec beaucoup de trafic.
Nous avons choisi un logement près du port, tout en haut d’un immeuble, avec rooftop ! Nous déposons nos bagage, et reprenons presqu’aussitôt la voiture pour aller visiter le « balcon du Pélion », le village de Makrinitsa.
Il faut savoir que le Pélion était considéré, dans la mythologie grecque, comme le lieu ou avaient élu domicile les centaures, ces créatures mi-homme, mi-cheval qu’a notamment combattues Héraclès. Une des raisons pour lesquelles, notamment, je souhaitais que nous fassions une petite escale dans le coin.
Je crois que je n’ai jamais emprunté une route avec un tel dénivelé. Ça monte, ça monte et ça monte encore ! Dans les virages, je suis obligé de repasser la première pour que la voiture tienne le rythme. C’est dire !
Une fois en haut, le trajet en vaut tout de même largement la peine. Makrinitsa est un joli petit village avec des commerces qui proposent des produits locaux traditionnels : miel, pâtes, herbes aromatiques, etc. Comme les quelques touristes présents, nous empruntons les dédales de rues pavées, prenons la fontaine en photo (appelée « fontaine des lions »), nous attardons sur les façades des maisons traditionnelles… et, bien sûr, faisons une petite pause gourmande dans un des nombreux bar-restaurants présents, à l’ombre des platanes.
Après avoir profité de la vue sur la baie de Volos (voir la photo en début d’article), nous redescendons. Nous avons prévu de manger dans l’une des ouzeria les plus réputées de Volos, la taverna Stafylo. Nous y allons à pied et traversons pour cela le centre-ville plutôt engorgé de Volos. La taverne est située un peu à l’écart d’un grand axe. Nous sommes accueillis avec du pain, des olives, un petit verre de tsipouro (une eau-de-vie semblable à de l’ouzo) et un délicieux ktipiti. Ça commence très bien.
En guise de plat, nous prenons un mix de petites galettes, ou boulettes : viande, chèvre et courgettes. Nous commandons également un plat de chips maison, avec du fromage fondu. Notre association n’est pas judicieuse (assez gras) mais les mets sont délicieux ! Le dessert est offert par la maison : petits beignets et chocolat fondu. Miam !
Retour à l’appartement. Avant de nous endormir, nous profitons des illuminations sur la ville, d’un côté, et sur celles des villages à flanc de colline Portariá, Makrinitsa et Katochori de l’autre.