Jour 5 : ballade à Volos et visite de Portariá
Le 5ème jour est consacré à une rapide exploration de Volos, puis à une petite randonnée autour du village de Portariá. Avant de reprendre la route pour de longues heures jusqu’à Delphes.
Le matin, nous partons en direction d’une boulangerie renommée de Volos, Palios Fournos. Lonely Planet la décrit comme la meilleure boulangerie « à des kilomètres à la ronde ». Alors pas question de passer à côté ! De l’appartement, nous avons un petit quart d’heure de marche. Palios Fournos se situe à seulement quelques mètres de la taverne dans laquelle nous avons diné la veille.
Une fois sur place, un indice ne trompe pas : la file d’attente ! Beaucoup de personnes font la queue pour être servis, nous avons donc tout le temps de regarder à travers les vitrines et de faire notre choix. Petits biscuits secs à l’anis, croissants fourrés au chocolat, tartelette à l’abricot… nous sommes pressés de rentrer pour déguster tout ça !
Nous avons une nouvelle fois un grand soleil alors nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse. Les viennoiseries sont bonnes, mais nous nous attendions à quelque chose de plus « wahou ». Je me prépare un café grec, avec la petite cafetière italienne à disposition dans la cuisine de l’appartement. Il faut savoir que le café grec est servi avec le marc. Une fois que le marc a formé un dépôt au fond de la tasse, on peut le boire. À cela s’ajoute une autre particularité : c’est un café avec beaucoup de caractère, du moins plus que celui que nous avons l’habitude de boire en France. Un peu trop pour moi, malheureusement, mais c’est affaire de goût !
Ballade le long de la promenade de Volos
Une fois le petit déjeuner avalé, nous partons en direction du port de Volos, pour marcher le long du « quai de Volos », la promenade du bord de mer. L’endroit est assez joli et permet de marcher pendant environ 2 kilomètres dans une zone complètement piétonne, avec de nombreux petits commerces, cafés et points de restauration. Nous apprécions ce moment car il nous permet d’échapper, temporairement, à l’air assez chargé et pollué de Volos.
Nous passons devant de nombreux bateaux de plaisance, voiliers et yachts. Une personne en combinaison, avec masque et tuba, est en train de nettoyer la coque de son bateau. Un spectacle original. Nous laissons la jetée sur notre droite et continuons de flâner. Nous arrivons, au bout de la promenade, devant une jolie église orthodoxe, l’église de St. Konstantinos. Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à entrer. Son fronton est doré, des chants sacrés résonnent à l’intérieur et ses fresques sont admirables.
Après cette visite, nous décidons qu’il est temps de quitter Volos. Nous rejoignons donc la voiture et nous mettons en route pour Portariá, un autre petite village pittoresque à seulement 5 minutes de Makrinitsa.
Randonnée à Portariá
Le trajet vers Portariá, toujours aussi escarpé que la veille, est interrompu à mi-parcours. En effet, un rallye a lieu sur les hauteurs du village et on nous demande gentiment de changer d’itinéraire. Un gendarme nous indique toutefois quel route emprunter, ouf !
Une fois arrivés à Portariá, qu’on appelle aussi la « dame d’accueil » du Pélion, nous garons la voiture à l’entrée du village et poursuivons à pied. Notre objectif est de trouver le point de départ du chemin des Centaures, un sentier renommé qui, d’après ce que j’ai lu, permet de faire le tour du village en suivant de jolis cours d’eau.
Nous passons devant la place du village, au centre de laquelle trône un énorme platane (vous ne pouvez pas le manquer). Près de l’église Agios Nikolaos, nous remarquons une balise indiquant a priori le début du sentier. Nous suivons donc le chemin tracé par ces balises pendant plus d’une heure. Celui-ci nous emmène dans de petites rues pavées, nous fait passer devant des églises orthodoxes, des manoirs et des maisons bourgeoises. Tandis que entendons au loin le ronronnement des voitures de course, nous prenons le temps de contempler les richesses de ce village traditionnel, de nous arrêter pour observer les employés d’un restaurant concentrés sur leur partie d’échec ou les résidents d’un hôtel de luxe en plein farniente autour de la piscine. Nous faisons aussi des haltes régulières pour boire un peu d’eau, car il fait très chaud !
Une fois arrivés tout en bas du village, il faut se rendre à l’évidence, le chemin que nous avons emprunté n’est pas le sentier des Centaures. Nous décidons donc de remonter sur les hauteurs du village pour essayer de le trouver, mais il est déjà tard. Tant pis, ce sera peut-être pour une prochaine fois ! Pour ceux qui voudraient s’y aventurer, sachez qu’en fait (j’ai fait des recherches par la suite) le départ de la randonnée sur le chemin des Centaures se situe à l’entrée du village, côté ouest. Pour vous repérer, depuis la place du village, il suffit de longer la route qui descend, jusqu’au panneau indiquant l’entrée de Portariá. Vous trouverez ensuite, sur votre droite, une arche en pierre, avec une cascade en arrière-plan.
En voiture, direction Delphes
Et hop, en voiture à nouveau. 3 heures de route nous attendent pour rejoindre Delphes. Le trajet, certes long, est plaisant. Nous empruntons une longue portion d’autoroute jusqu’aux environs des Thermopyles, un lieu qui me fait particulièrement écho, moi qui suis passionné d’histoire. C’est en effet à cet endroit qu’a eu lieu le combat des fameux 300 Spartiates contre les Perses dans l’Antiquité. Pas le temps de nous arrêter, malheureusement.
Pendant plus d’une heure, nous serpentons dans la montagne. Le décor est vraiment différent de ce que nous avons vu jusqu’à alors. Le paysage est plus rocailleux, la végétation moins dense, en grande partie composée de pins et d’oliviers. Le soleil se couche quand nous arrivons enfin dans la ville et rejoignons notre hôtel.
Nous déposons nos affaires et partons à la recherche d’un restaurant. Nous optons pour In Delphi, une taverne à bon rapport qualité/prix située à la sortie de la ville. Spanakópita (tarte aux épinards ou spinach pie) et feuilles de vignes farcies (avec du riz, des oignons, du citron…) en entrée. En guise de plat, salade à l’orange et au fromage de brebis (dont j’ai oublié le nom) pour moi, pizza pour ma compagne. Le tout est assez copieux mais le service n’est pas forcément à la hauteur et nous avons l’impression d’être poussé à la consommation. Dommage. D’autant que l’addition (36 €), même si elle reste raisonnable, est la plus élevée que nous ayons eu à payer depuis le début de notre séjour en Grèce.
Cela n’entame pourtant pas notre enthousiasme au moment du coucher. Le lendemain, des visites surprenantes nous attendent !