Jour 9 : visite de la lagune de Gialova et du château de Methoni
Le 9ème jour, nous partons en direction de Gialova, avec plusieurs bouteilles d’eau dans le sac à dos, pour se balader le long de la lagune de Gialova, aussi appelée Divari. L’objectif est de rejoindre la plage de Voidokilia, qui, d’après notre hôte Airbnb est un petit coin de paradis composé d’eau turquoise et de sable fin.
La balade dans la lagune de Gialova
Pour rejoindre le sentier de « Gialova lagoon », il faut suivre une route qui, depuis le village de Gialova, longe la baie de Navarin. Vous devriez passer devant plusieurs plages, publiques et privées, ainsi que des campings, avant d’arriver à une intersection : à gauche « Paleokastro » (un château du 13ème siècle), à droite, « Lagoon ». Tournez donc à droite. Allez au bout du chemin en faisant attention aux nids de poule puis garez votre voiture.
Une fois arrivés sur place, il est environ 10h, nous commençons la randonnée. L’endroit est très calme, très sauvage. Il s’agit en fait d’une zone humide de première importance en Grèce, et même en Europe, classée réserve naturelle. Des espèces d’oiseaux rares, dont certaines en danger d’extinction, y font une halte lors de leurs migrations. Des tortues et des serpents ont également colonisé l’endroit.
Après avoir marché une vingtaine de minutes, nous nous arrêtons à un observatoire ornithologique. Nous grimpons, actionnons la manivelle pour ouvrir les volets en bois et restons là de longues minutes, à regarder les oiseaux et notamment deux cygnes blancs qui glissent avec élégance dans les eaux saumâtres qui nous entourent. Un moment magique pour ma compagne et moi !
Nous poursuivons ensuite notre route, et profitons du paysage, entre bancs de sable, étendues d’eau salée et herbes hautes brûlées par le soleil. Heureusement que nous avons fait nos réserves en eau, car 5 kilomètres nous séparent de la plage de Voidokilia et les zones d’ombre sont rares. Un conseil : prévoyez vous aussi de quoi vous hydrater et portez une casquette ou un chapeau.
À quelques centaines de mètres de la fameuse plage, nous repérons au loin des flamants roses. Nous ne voulons pas les déranger, nous restons donc à bonne distance pour les observer. Dommage, nous n’avons pas de jumelles ce jour-là.
Après cette halte, nous nous remettons en route. Le sentier débouche sur un parking adossé à une petite dune de sable. Nous franchissons donc celle-ci, marchons quelques dizaines de mètres et arrivons enfin sur la plage. Nous sommes alors époustouflés par la beauté de l’endroit. La plage de sable blanc forme une espèce de demi-cercle avec, à chaque extrémité, un promontoire rocheux.
Nous restons sur place seulement quelques minutes. Nous n’avons pas nos maillots de bain avec nous, et, surtout, midi approche et il fait vraiment très chaud. Nous souhaitons éviter le plus possible de nous exposer aux morsures du soleil. Mieux vaut revenir le lendemain de bonne heure, pour profiter de la fraicheur (relative) et de l’absence de touristes.
Nous faisons donc demi-tour et reprenons le sentier dans le sens inverse, non sans croiser à nouveau de jolis oiseaux. Nous pressons le pas car nous avons décidé de profiter une deuxième fois de l’excellente cuisine du restaurant Elia, à Gialova. Cette fois, je commande un Souvláki tandis que ma compagne opte pour la dorade au four, que je lui ai recommandée avec insistance. Un sans faute de la mise en bouche au dessert, une fois de plus !
La visite du château de Methoni
L’après-midi, nous prenons la voiture en direction de Methoni (Modon, en français), qui est situé à environ 30 minutes de route. Nous souhaitons visiter sa forteresse vénitienne, dont les remparts, longs de 3 kilomètres, sont a priori très impressionnants.
Lieu de défense stratégique, le château jouait également un rôle financier et commercial majeur au Moyen Âge. Sous contrôle vénitien à partir du 12ème siècle, le château passe sous dominance turque en 1500. Les Vénitiens le reprennent en 1685, avant d’en être chassés à nouveau par les Turcs en 1715, jusqu’à la « libération » de la ville par les forces françaises en 1828.
Arrivés sur place en début d’après-midi, nous garons la voiture sur un parking idéalement situé à côté de la forteresse. Pour pénétrer à l’intérieur de la citadelle, il faut franchir un pont en pierre qui enjambe un immense fossé.
Le ticket coûte seulement 2 € (gratuit pour les enfants). Le château est ouvert de 8h30 à 19h en période estivale, et jusque 15h hors saison.
À l’intérieur, le site est découpé en 2 zones principales :
- une vaste esplanade fleurie, sauvage, entourée de remparts. Vous y croiserez peu de choses, à part quelques vestiges en ruines (bains turcs, citernes, église orthodoxe)
- à l’extrémité sud, la tour « Bourtzi », une tour de guet octogonale construite par les Ottomans, à laquelle on accède depuis un chemin en pierre
La balade le long des remparts, avec vue sur le port et sur la baie, est plutôt agréable ! Si vous êtes fin observateur, vous croiserez plus d’une fois sur les murs le lion de St Marc, le symbole de Venise.
Le fortin turc (tour « Bourtzi »), comme posé sur la mer, est de toute beauté. Ne le manquez sous aucun prétexte car il vaut à lui seul la visite.
Comptez environ 1h30 pour faire le tour du site.
Avant de repartir, nous rejoignons le centre ville pour faire quelques courses. Nous empruntons l’avenue principale de cette jolie petite bourgade. En chemin, nous croisons un groupe de jeunes gens en train de répéter une danse traditionnelle dans l’arrière cour d’une maison. Musique traditionnelle, petits pas synchronisés, éclats de rires, nous restons là quelques minutes, à profiter du spectacle.
Puis nous repartons en direction du supermarché, achetons quelques fruits et des cartes postales et retournons à Pila profiter d’un nouveau coucher de soleil sur les montagnes du Péloponnèse.
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